À l’occasion des Assises de l’Économie de la Mer, Hervé Martel, Président du Directoire du Grand Port Maritime de Marseille-Fos, a présenté les projets fonciers du port de Fos. En tête, le projet Deos, visant à offrir une plate-forme logistique aux projets EMR en cours dans le golfe du Lion, plus particulièrement à l’éolien flottant.
« Nous voulons offrir une place aux champs éoliens en mer Méditerranée », décrit Hervé Martel. « Il y place pour la France, sur ce marché industriel pas encore mature ». Le projet Deos s’appuie sur un ancien terminal conteneurs, peu utilisé du fait de son exposition au vent. Il occupe près de 200 ha où pourront être stockés les pales et les mâts. À côté, une darse de 45 ha permettra de couler les flotteurs et les préparer à être remorqués au large.
Le projet Deos représente un investissement de 500 millions d’euros ; il doit aboutir en 2028. « Nous venons en complément des ports occitans », explique Hervé Martel. « Nous aidons la filière à s’industrialiser, à devenir compétitive à long terme ». Après l’équipement des champs éoliens français, cette infrastructure pourra être utilisée à l’international : les flotteurs peuvent être exportés, remorqués à plusieurs centaines de milles.
Pour Hervé Martel, ce projet intervient dans un processus de décarbonation du port de Fos. « Le golfe de Fos est le deuxième site le plus polluant de France. Raffinerie, aciérie, portuaire : on y a concentré toutes les industries lourdes ». Les terminaux de Fos sont engagés sur plusieurs projets similaires : fabrication d’hydrogène, terminal ammoniac, conception de pièces pour les EPR… il s’agit de créer un hub des énergies renouvelables. « Un défi énorme et passionnant », conclut Hervé Martel.



