De retour au lieu de naissance. L’Ambition de la compagnie britannique Ambassador Cruises était en escale à Saint-Nazaire aujourd’hui… là où il a été construit il y a vingt-quatre ans. Le J31 a retrouvé le bassin d’où il est parti en 1999, incarnant alors le futur de la croisière à la française.
Lorsqu’il accueille ses premiers passagers à l’été 1999, le Mistral est armé par Festival Croisières, filiale francophone de l’armateur grec Chandris. Immatriculé à Mata Utu, c’est un paquebot français, le seul de ce style : alors que les croisières Ponant renforcent leur atmosphère de yacht de luxe, le Mistral incarne des voyages plus accessibles, moins luxueux – et beaucoup moins chers.
La croisière a le vent en poupe partout en Europe : elle se modernise et cherche à toucher un public plus jeune, plus porté sur la fête que sur l’exploration. C’est un navire de taille moyenne pour l’époque, qui privilégie la vue sur la mer. D’une longueur de 216 mètres, il affiche un tonnage de 47 267 GT et peut accueillir 1 670 passagers. Outre ce navire, deux autres coques sont d’ores et déjà lancées.
Les croisières Festival mettent la clé sous la porte à l’été 2004. Les deux navires en construction deviendront les MSC Opera et MSC Lirica tandis que le Mistral rejoint le marché espagnol sous le nom de Grand Mistral. Il quitte le pavillon français pour celui des Îles Marshall. Son armateur est racheté par le géant Carnival en 2007 puis intégré à Costa en 2013 : il prend alors le nom de Costa NeoRiviera. En 2019 il rejoint la flotte germanophone du groupe sous le nom d’AidaMira puis il est vendu l’an dernier à une jeune compagnie britannique, Ambassador.
