AEM2024

Alain Rousset et Pierre Humric ouvrent les Assises de l’Économie de la Mer

Ce matin à Bordeaux, la dix-neuvième édition des Assises de l’Économie de la Mer s’est ouverte, articulée autour de la transition de l’économie maritime et ses enjeux. À la barre, Alain Rousset, Président de la Région Nouvelle-Aquitaine, et Pierre Humric, Maire de Bordeaux-Métropole.

C’est la première fois que les Assises de l’Économie de la Mer se tiennent à Bordeaux. Pierre Humric s’en félicite, de par la vocation fluviale et portuaire de la métropole : « À l’origine de Bordeaux, il y a d’abord le fleuve. La Garonne est la raison d’être de Bordeaux, mais aussi l’arbitre de sa destinée. » Le maire de la métropole y voit une opportunité de réconcilier la ville et ses quais. « Depuis les années 1960, Bordeaux a plutôt tendance à tourner le dos à son fleuve. Depuis une trentaine d’années, on travaille pour réconcilier les Bordelais et leur fleuve. Dans cette optique, notre Port Center viendra renforcer cette visibilité de cet écosystème, essentiel à notre ville et notre région. Bordeaux doit se réapproprier cet atout, pour réaliser qu’avoir un grand port d’estuaire est une grande chance pour notre dynamisme économique. »

Les enjeux maritimes et littoraux en Nouvelle-Aquitaine sont multiples : en tête, le développement durable et la sauvegarde du littoral. « Il y a quelques années, on a pillé le lit de la Garonne, à travers les gravières » relate Pierre Humric. « Aujourd’hui, il est temps de dire que, la richesse d’un port et d’un fleuve, c’est aussi un écosystème qu’il faut respecter. » Alain Rousset salue le travail des associations, pour la conservation d’une côte sauvage et épargnée de grande stations balnéaires bétonnées et dénaturées.

Ouverture des Assises de la Mer 2024 : à g. P Humric, Maire de Bordeaux-Métropole, et à dr. A. Rousset, Président de Région Nouvelle-Aquitaine

L’estuaire de Gironde et les côtes de la région subissent de plein fouet les menaces du réchauffement climatique : en tête, la montée des eaux. « Dans la région, on sait à peu près travailler sur le problème de submersion » explique Alain Rousset, citant les digues construites en Charente-Maritime.« Mais il est plus compliqué de travailler sur l’érosion, le recul du trait de côte. » Un Groupement d’Intérêt Public (GIP) a été créé dans ce sens : il réunit collectivités locales et laboratoires pour étudier cette évolution et sa gestion. Alain Rousset exclut une stabilisation forcée du trait de côte : « nous faisons du judo, pas du karaté : du judo, cela signifie protéger les zones très érodées, mais on laisse l’océan avancer. »

Pour les élus locaux, la priorité est à l’innovation. « Pour moi il reste trois grandes aventures dans l’espèce humaine : l’espace, le cerveau… et l’océan » analyse Alain Rousset. « Comment, avec l’océan, peut-on trouver les principes actifs pour les médicaments de demain. » Pierre Humric salue l’engagement du port à ce sujet : « Nous sommes heureux que le Grand Port favorise en cela, des activités industrielles qui répondent à cette ambition de notre territoire. Notre territoire a pour objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050. »

Alain Rousset salue les nombreuses initiatives de recherche et de développement présentes en Nouvelle-Aquitaine. Propulsion vélique, navires électriques, nouveaux matériaux… Il y voit une opportunité industrielle pour toute la région : « Si l’on veut récupérer notre industrie, il faut une rupture technologique. On ne va pas recréer ce qu’il se passe en Chine, en Turquie, voire aux États-Unis. Il faut que notre créativité, fabuleux système d’intelligence de notre pays, soit mis au service de la création d’entreprise et de la réindustrialisation. »

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