Jeune Marine N°259Vrac sec

Les brèves du vrac sec N° 259

Par Pierre BICHARD

Finalisation du rachat de Soufflet par InVivo

Le rachat de Souflet, plus gros groupe de négoce céréalier français par InVivo, regroupement de 192 coopératives a été signé début mai. Jean-Michel Soufflet le PDG du groupe a indiqué : « Je me suis rendu compte que finalement, il y avait   beaucoup moins d’écart culturel entre une coopérative comme InVivo que des groupes familiaux étrangers avec des visions capitalistiques poussée à l’extrême. » L’exercice 2019-2020 cumulé des deux groupes atteint 10 Milliards d’Euro. Le choix d’une solution française fera de la nouvelle entité le numéro deux du marché européen derrière l’allemand BayWa.

Cette opération, soumise à l’approbation des autorités de concurrence compétentes, pourrait être finalisée avant la fin d’année 2021. [Les Echos et France TV]

Le Groupe InVivose porte acquéreur du Groupe Soufflet

 

© Soufflet Négoce

 


Un nouveau pétro-vraquier pour la flotte de Klaveness Combination carrier

Klaveness Combination Carrier (KCC) complète sa flotte de huit CLEANBU (pétro-vraquiers conçus pour le transport de vrac sec et de produits pétroliers blancs et autres vracs liquides comme la soude caustique) avec la livraison du BALZANI (IMO: 9885910, 82.393 tonnes de port en lourd, 229 m de longueur hors tout sur 35 m de largeurs, pavillon Iles Marshal) construit par le New Yangzi Shipyard.

En parallèle, KCC opère une flotte de neuf CABU conçu pour le transport de vrac sec et de liquides tels que la soude caustique, les engrais liquides ou la molasse avec un port en lourd de 72.500 à 80.500 tonnes.

Ces navires, par la variété des cargaisons de vrac sec et liquide transportées, limitent les périodes de ballast et réduisent les émissions de carbone à la tonne de cargaison transportée – mille. L’armateur indique une réduction de 40% par rapport à des pétroliers ou vraquiers équivalents. [Diverses]

© Torvald Klaveness

 


Le cours du minerai de fer est au plus haut

Le prix du minerai de fer a continué de grimper porté par la reprise de l’économie chinoise dont le PIB au premier trimestre a augmenté de 18% sur un an. La tonne livrée en Chine a dépassé les 200 US Dollar pour la première fois de son histoire au cours du mois de mai. Début 2020 avant la pandémie le cours était en dessous de 100 US Dollar la tonne. Depuis mai les prix restent au-dessus de 185 dollars la tonne malgré les mesures prises par les autorités chinoises pour les limiter.

Les pays exportateurs en profitent notamment le Brésil qui prévoit une hausse de 60% des revenus tirés des exportations de ce minerai qui détrônerait le soja comme première source de revenu à l’exportation. Le Brésil a exporté 236 Millions de tonnes de fer vers la Chine en 2020, l’Australie 713 Millions de tonnes. [Diverses]


Avec Himalaya Shipping, les commandes de vraquiers propulsés au LNG se poursuivent.

La propulsion au LNG se développe également dans le vrac notamment dans les plus grandes tailles. Après BHP qui a commandé cinq Newcastlemax et Rio Tinto qui s’est rapproché de deux chantiers chinois pour une commande jusqu’à douze navires de ce type, c’est le projet Himalaya Shipping qui s’est adressé au chantier New Times Shipbuilding en Chine pour une commande de douze Newcastlemax d’un port en lourd unitaire de 210.000 tonnes pour un montant annoncé d’environ 800 Millions de Dollars.

Le projet est porté par l’investisseur et armateur norvégien Tor Olav Trøim, un ancien de l’empire de John Fredriksen notamment à Golden Ocean et qui est aussi le fondateur de 2020 BULKER armant huit Newcastlemax équipés de scrubbers. Il est persuadé, au vu de l’offre et de la demande actuelles, que le shipping entre dans un (super)cycle similaire à celui des années 2003 à 2008. [Diverses]


Costamare investit dans le vrac sec

L’armateur Costamare d’origine grecque mais enregistré à New York spécialisé dans les porte-conteneurs (82 navires en propriété pour environ 581.000 TEU de capacité), également convaincu des opportunités sur le marché du vrac sec, vient d’acheter 16 vraquiers d’occasion de 33 à 85.000 tonnes de port en lourd avec un âge moyen de dix ans. Les navires sont actuellement opérés sur le marché spot, deux sont déjà livrés les autres le seront d’ici début 2022. [Diverses]


Le Supramax grand gagnant de la reprise

Les taux de fret se maintiennent portés par la reprise notamment chinoise. Le grand gagnant est le Supramax dont le taux spot est actuellement aux environs de 27.000 US Dollars par jour, niveau jamais atteint depuis 2010. La hausse des exportations d’acier, le besoin de matières premières pour le produire comme le manganèse, une hausse de 10% des transports de produits agricoles et la repise des constructions d’infrastructure (le transport de ciment en supramax est en hausse de 30% sur un an) expliquent cette évolution de ce segment de la flotte composé de navires gréés et de taille intermédiaire comprise entre 50 et 60.000 tonnes de port en lourd.

Cette hausse des taux journalier entraîne mécaniquement une augmentation de la vitesse moyenne d’opération de ces navires, en hausse de 6% par rapport à la moyenne de 2020 pour les voyages chargés (11.6 nds) et de 3% pour les voyages sur ballast (12.1 nds) malgré le prix des soutes en augmentation également. [Tradewind et Reuters]

Tess 58 construit par Tsuneishi, le navire de référence du Baltic Index © Tsuneishi

 


Le BIMCO travaille sur un modèle de connaissement électronique pour le vrac

L’organisme s’est associé à la Chambre de commerce internationale (ICC) et à d’autres parties prenantes clés pour identifier et surmonter les obstacles empêchant une adoption à plus grande échelle des connaissements électroniques et encourager leur acceptation par les régulateurs, les banques, les transporteurs et les assureurs.

Le BIMCO, qui édite par exemple les connaissements CONGENBILL très utilisés dans le transport de vrac sec, vise une norme mondiale de connaissement électronique pour les secteurs du vrac sec et liquide.

La norme eBL (electronic bill of lading) de BIMCO sera alignée sur le modèle de données de référence multimodal UN/CEFACT (Centre des Nations Unies pour la facilitation du commerce et le commerce électronique) et s’appuiera sur les travaux de la Digital Container Shipping Association (DCSA) qui a publié ses propres normes en 2020. [BIMCO + Smart Maritime Network]

 


Un nouveau vraquier brise-glace pour Fednav

L’armateur canadien basé à Montréal Fednav Ltd vient de mettre en flotte le vraquier brise-glace Arvik I (IMO 9854698) de 30.323 tonnes de port en lourd pour 11,71 m de tirant d’eau construit au chantier Japan Marine United Corporation (JMU). Le navire, sous pavillon canadien, gréé avec deux grues de 30,5 tonnes et une de 65, a cinq cales pour une longueur hors tout de 181,83 m et une largeur de 26,60 m. Il rejoint les vraquiers brise-glace MV Nunavik et MV Umiak I et assurera des voyages entre le Saint-Laurent et la Baie Deception dans le détroit d’Hudson, port de chargement pour le nickel de la mine de Raqlan exploitée par Glencore. [Fednav]

ArvikI © Fednav SR photography

 

 

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