Claire Pelloquin est étudiante en Master2 de Droit Maritime au Havre. Après son diplôme, elle souhaite s’orienter vers le métier d’Administrateur des Affaires Maritimes. Eléa Rats quant à elle, aussi en Master 2 souhaite devenir Magistrate Administrative. Ensemble, elles étaient les responsables de la journée Gouvernail 2024. Très motivées, elles participent activement à la vie de l’association des étudiants en droit maritime du Havre (AEDMH), respectivement en tant que Présidente et trésorière.
Nicolas VILLAUME : Première question, pourquoi “Gouvernail” ?
Nous trouvions que c’était un mot qui rassemblait les marins et les juristes. Le gouvernail sur un navire, c’est ce qui dirige, cela permet d’aller en droiture.
Nicolas VILLAUME : Quel était l’objectif de cet événement ?
Les objectifs étaient doubles. On voulait organiser quelque chose pour promouvoir le droit maritime, notre master maritime sur le secteur du Havre. Aussi organiser un rassemblement qui nous soit utile à nous aussi, pour notre culture générale et non simplement un rendez-vous pour discuter d’orientation. Un moment convivial, sympathique.
Nicolas VILLAUME : Claire, considères-tu que l’objectif est atteint ?
Je pense qu’il a rempli son rôle dans le sens où c’était convivial, il y avait des intervenants de tous les horizons. On est un peu déçu du nombre de participants : il faut dire que cela s’adressait aussi et surtout aux étudiants en dernière année de licence de droit. L’année prochaine, il faudra renforcer la communication autour de l’événement, c’est en partie pour eux que nous avons fait ça.
Nicolas VILLAUME : Justement, en parlant du Master, quels sont les attendus d’un candidat ?
Les premières qualités d’un juriste sont la rigueur, savoir travailler en autonomie mais aussi en équipe, avoir des connaissances solides en droit classique, avant de se spécialiser il faut déjà être juriste. Un bon niveau d’anglais comme l’ont rappelé les intervenants. C’est primordial, à la fois d’un point de vue relationnel en échange professionnel, en débat que en technique. Sans être bilingue, il faut avoir une bonne aisance. L’attrait pour le monde maritime est aussi un aspect important, il faut à la fois se renseigner sur les changements en droit, mais aussi sur l’évolution du monde maritime, c’est captivant, mais ça demande un certain investissement personnel. C’est tout l’intérêt de la formation, elle forme sur le droit et sur le monde maritime.
Nicolas VILLAUME : C’est un milieu avec des perspectives d’avenir ?
De manière générale, le grand public retient surtout les acconiers (dockers) et n’a pas une bonne vision de tous les emplois terrestres liés au maritime, or notre formation ouvre les portes sur une multitude de métiers. Aujourd’hui, nous avons eu un beau panel de profils qui nous montre l’étendue de ce qui nous est possible, que cela soit dans le secteur public ou privé. Les cours dispensés dans notre master sont spécifiques, en effet nous avons des cours fondamentaux publicistes (spécialiste du droit public) et privatistes (spécialiste du droit privé). C’est une particularité qu’on ne retrouve pas dans les autres masters, cela nous confère une grande polyvalence.
Le programme de master en droit maritime du Havre accueille chaque année 25 nouveaux étudiants. L’événement Gouvernail est prévu de se dérouler à nouveau l’année prochaine.
Nicolas VILLAUME
