Connaissez-vous vraiment les armements français ?Jeune Marine N°272

« Connaissez-vous vraiment les armements français ? »

Rencontre avec Laurent MENAGER Directeur Général de Boluda France

Bienvenue dans ce nouveau volet de « Connaissez-vous vraiement les armements français ? ». Aujourd’hui nous avons le privilège de rencontrer le Directeur Général d’un armement très discret mais qui intéresse bon nombre d’officiers : Boluda France. Nous nous sommes donc rendus à bord d’un remorqueur sur le site du Havre, pour rencontrer Laurent MENAGER, ancien élève de l’ENMM du Havre-Sainte-Adresse, qui nous explique tous les secrets, l’histoire et l’avenir du remorquage portuaire.

Laurent Ménager à bord du VB25 Sainte Adresse © JM DR

Aymeric AVISSE : Bonjour Laurent MENAGER, merci de nous recevoir ici, c’est un petit peu à la maison pour vous comme pour moi : nous sommes aujourd’hui à Port 2000, au Havre, sous un très beau soleil normand pour parler remorquage et parler de vous puisque vous êtes le Directeur général de Boluda France, qui est la plus grosse société de remorquage en France. Vous êtes implanté dans les ports  métropolitains, notamment aujourd’hui ici au Havre.

Avant de rentrer dans le cœur du sujet du remorquage, nous commençons toujours par une petite présentation : vous êtes de promotion C1NM de 1991, est-ce que vous pouvez nous expliquer un petit peu votre parcours de navigant et comment vous êtes arrivé chez Boluda ?

Laurent Ménager : Oui, donc je suis issu comme vous disiez de la promo 1991 au Havre, comme beaucoup j’ai navigué comme élève dans différentes compagnies, au ferry, au pétrole, au conteneur.  Après une carrière d’officier au conteneur et après une naissance, la naissance de ma fille, j’ai décidé de travailler à terre, dans un premier temps dans une société de maintenance et très rapidement au port du Havre, anciennement Port Autonome du Havre, au service des dragages et très vite j’ai été sollicité par la société Les Abeilles, qui faisait partie du groupe Bourbon, pour devenir responsable de l’atelier, responsable technique. En fait, à l’époque, il y avait bien une entité Les Abeilles qui faisait du remorquage hauturier, comme  celle qu’on connaît  actuellement avec les Abeilles International, chez Econocom, et la branche portuaire, dont faisait partie Le Havre. Donc, Le Havre ou plutôt les Abeilles Le Havre, puisque c’était le nom à l’époque, faisait le remorquage portuaire au Havre entre 96 et 2007,  quand monsieur Boluda rachète les Abeilles à Bourbon. C’est donc une petite révolution quand même qui s’installe parce que le nom les Abeilles reste uniquement pour la partie hauturière, celle qu’on connaît encore aujourd’hui et le remorquage portuaire lui s’appelle Boluda.  Donc, depuis 2007, nous sommes Boluda , moi je continue comme responsable technique jusqu’en 2009. Après, je fais un petit intermède comme responsable d’une société de maintenance industrielle pendant 2 ans puis rapidement je reviens on va dire à mes premières amours, je reviens au remorquage comme responsable du site de Nantes Saint-Nazaire,  toujours pour Boluda, puis une opportunité de revenir au Havre se présente. Etant très attaché au Havre, j’y reviens donc, comme responsable de site entre 2012 et 2015 ; à partir de 2015, Denis Monserand, qui était notre directeur général précédent, me propose de prendre la direction des opérations pour l’ensemble des ports de Boluda sur la métropole, à savoir six ports : Dunkerque, Le Havre, Brest, Nantes-Saint-Nazaire, La Rochelle et Marseille-Fos. Je prends donc la responsabilité opérationnelle des ports, jusqu’à cette année, puisque cette année Denis Monserand fait valoir ses droits à la retraite et me propose, avec la famille Boluda, de le remplacer.

 

Aymeric AVISSE : Donc une très belle ascension avec une petite carrière de navigant, une solide expérience à terre qui vous font accéder aujourd’hui aux plus hautes responsabilités d’un très bel armement qui est Boluda. Le remorquage portuaire est une activé qui est parfois méconnue des officiers de la marine marchande, pouvez-vous nous expliquer un petit peu en quoi consiste ce remorquage portuaire ?

Laurent MENAGER :  Il est vrai que le remorquage portuaire est un métier des services portuaires qui est parfois méconnu, on travaille un petit peu dans l’ombre je dirais, mais en tout cas c’est un beau métier dont le cœur est d’offrir nos services d’aide, pour entrer et sortir les gros navires dans les ports, pour les aider à manoeuvrer parce que, on peut le voir, on a quand même des bateaux de tailles conséquentes qui ne pourraient pas rentrer dans les ports par eux-mêmes : on est donc au service des porte-conteneurs, des pétroliers, des vraquiers, pour les aider à manœuvrer en entrée et sortie des ports, c’est cela notre cœur de métier. Pour ce faire, on a une flotte de remorqueurs assez homogène, des navires assez récents dont la moyenne d’âge est aux alentours de 15 ans, ce qui est très jeune pour un pour un remorqueur, pour un navire en tout cas. Notre mission principale est donc le service au navire dans le port, ensuite on a des missions je dirais annexes, qui sont annexes mais quand même très importantes comme les opérations de sécurité du plan d’eau en cas de fort coup de vent comme on a pu connaître il y a peu de temps : on est là pour se mettre par exemple à pousser sur un navire pour éviter que ses amarres rompent ; on est là aussi en termes de sécurité incendie, c’est-à-dire qu’on est équipé avec des moyens incendie puissants en cas de feu de navire par exemple ou feu en bord à quai : ce sont des moyens puissants qu’on a sur la plupart de nos remorqueurs, on va dire que 80 % de notre flotte est équipée incendie. On a d’ailleurs des liens très forts avec les services des pompiers. On dispose aussi d’un service de lutte antipollution, on peut être amené en cas de pollution à tirer des barrages flottants, mettre en place tous les moyens nécessaires pour lutter contre la pollution : donc ça ce sont nos services entre guillemets annexes mais qui sont quand même très importants puisque cette sécurité-là,   l’ensemble de ces services, il n’y a que nous qui pouvons l’assurer. C’est ce qu’on a en fait dans l’agrément qui encadre complètement les activités de remorquage portuaire en France. Dans les ports métropolitains, on a un agrément qui encadre nos services  et notamment cette notion de sécurité qui est très importante parce que sans sécurité les ports ne seraient pas aussi sûrs que ce que l’on connaît aujourd’hui un petit peu partout. C’est vraiment le cœur du métier, tout ce que je viens de décrire. Après, on a d’autres missions un peu plus ponctuelles je dirais,  de remorquage hauturier où on peut être amené à remorquer tout un tas de choses, comme on a vu à Marseille avec les caissons, ou actuellement sur Nantes, Le Havre ou même Dunkerque avec les parcs éoliens. Depuis quelques années on a un marché sur l’éolien qui s’ouvre et on a déjà beaucoup travaillé sur ce domaine, récemment à Fos nous avons été amenés à remorquer les embases des éoliennes flottantes au large de Fos, une opération qui a nécessité des moyens de remorquage assez conséquents. L’année dernière, ici au Havre, on a aussi été sollicités pour transporter les embases des fondations gravitaires des éoliennes vers Fécamp. Vous avez tout à l’heure cité les caissons de Monaco : il y a quelques années, on a vu des gros caissons en béton construits dans le port de Marseille et nous avions la mission de les remorquer sur Monaco pour la réalisation d’une digue pour pouvoir ensuite construire sur la mer : c’était de gros caissons qui faisaient environ 30 m de côté, et ce fut un remorquage très technique qui  a nécessité des moyens un peu plus conséquents que ce que l’on a aujourd’hui, mais qu’on a trouvé dans le groupe.

 

Caissons MONACO © Vincent BACCELLI DR

 

Aymeric AVISSE : Vous parlez du groupe aujourd’hui, on est bien en train de parler de Boluda France qui est le numéro 1 du remorquage en France mais elle-même une entité de Boluda Corporation Maritima, qui est espagnole et qui est qui en passe de devenir le numéro 1 mondial : pouvez-vous nous expliquer l’architecture du groupe dans le monde ?

Laurent MENAGER : Oui on est, comme vous le dites, en passe de devenir le numéro 1 mondial : ça devrait arriver très prochainement après les discussions et la signature d’un rachat de société, Smit Lamnalco pour ne pas les nommer, en début d’année. Et donc, une fois que ce sera fait, nous serons en termes d’opérateur de remorquage le numéro 1 puisqu’on aura environ 600 remorqueurs sur tous les continents, ce qui devrait assurer une présence dans environ 70 à 75 ports. On asseoit donc notre métier sur l’ensemble des continents, la société Boluda s’est fortement développée au cours des 15 dernières années, d’ailleurs le rachat des Abeilles était la première étape. Après, pour schématiser le groupe, vous l’avez dit, Boluda France est une partie du groupe Boluda Corporation. Boluda France regroupe les services du remorquage en métropole, mais aussi en Afrique : Tanger au Maroc, Nouadhibou en Mauritanie, Dakar au Sénégal, San Pedro et Abidjan en Côte d’Ivoire, Lomé au Togo. Nous  sommes aussi présents en océan Indien, à Mayotte et à La Réunion et également depuis tout juste un an au Timor oriental, qui est une petite partie de l’Indonésie où nous avons deux remorqueurs depuis juillet l’année dernière.

 

Aymeric AVISSE : Donc une envergure bien plus importante que juste la France métropolitaine pour le groupe Boluda France et une envergure mondiale pour l’ensemble du groupe ! Alors cette force, c’est d’avoir également un nombre assez important de  remorqueurs ce qui va vous permettre aussi de pouvoir les positionner en fonction des besoins, comme on l’a vu par exemple ici dans le port du Havre. En fonction des besoins vous allez pouvoir les positionner chez les uns ou chez les autres : pouvez-vous nous expliquer cet aspect du métier ?

Laurent MENAGER : Aujourd’hui, nos remorqueurs sont tous affectés à un port, évidemment on n’a pas de remorqueur qui ne travaille pas, les affectations se font en fonction des demandes des ports, chaque port a ses trafics très spécifiques, donc des navires spécifiques qui rentrent avec des besoins spécifiques en termes de remorquage : un exemple, un porte-conteneurs de 400 m n’utilise pas forcément les mêmes moyens et les mêmes puissances qu’un ferry qui va venir accoster par mauvais temps, donc on est obligé d’adapter la puissance de notre flotte en fonction des navires et des trafics existant dans les ports. C’est cela la base de la définition de nos moyens, ce qui fait qu’on dispatche nos flottes en fonction des moyens des ports et c’est à l’écoute de nos clients et des ports que l’on dispatche nos remorqueurs.

 

Aymeric AVISSE : Ces évolutions de flotte naturelles et puis ces dispatches également en fonction des besoins induisent obligatoirement des renouvellements de flotte et des navires, avec des émissions un peu plus vertueuses, puisque c’est le nerf de la guerre aujourd’hui : en 2030, on ambitionne moins 30 % des émissions pour une neutralité en 2050, tout cela c’est par rapport aux chiffres de 2008. Boluda a été très vertueux depuis de nombreuses années puisque en fait le branchement à quai chez Boluda c’est « de naissance », tous les navires sont branchés à quai ; vous utilisez uniquement du gasoil léger sans soufre ; vous avez reçu des nouveaux remorqueurs d’une série de chez Piriou sur les trois-quatre dernières années qui ont fait baisser les émissions et une nouvelle série est en train d’arriver : quelle est la politique du groupe sur ce côté-là et quelles sont les réductions que vous ambitionnez ?

Laurent MENAGER : Alors effectivement vous l’avez dit, il y a des choses dont on parle aujourd’hui qui semblent un petit peu nouvelles mais qui, chez nous, sont très anciennes : pour l’exemple, puisqu’on est au Havre aujourd’hui, les remorqueurs, quand ils sont à quai, sont tous branchés sur le courant de terre, leurs groupes électrogènes sont stoppés et il n’y a donc aucune émission de gaz. C’est ainsi depuis plus de 20 ans, ici au Havre, ce n’est donc  pas nouveau ! Vous l’avez dit aussi, nos moteurs sont alimentés par du gasoil sans soufre, on travaille avec ce genre de combustible depuis de nombreuses années. L’avenir est vert, vous l’avez dit, objectif zéro émission ou zéro carbone : en tout cas il y a des tests qui sont faits aujourd’hui dans le groupe sur des combustibles dits biocarburants, des tests qui sont menés aujourd’hui, notamment en Espagne. Les tests sont donc en cours et il faut un peu de recul pour savoir si c’est efficace, si c’est fiable, parce que notre métier requiert d’avoir des bateaux fiables : on ne peut pas se permettre d’envoyer un remorqueur sous l’étrave d’un navire si on n’est pas capable de savoir si le comburant est efficace, on a besoin d’avoir un retour sur expérience pour savoir si ces biocarburants sont fiables. Il faut savoir qu’il existe tout un tas de technologies qui viennent de poindre, aujourd’hui on parle d’ammoniaque, on parle d’hydrogène, on parle de navire hybride, sauf qu’aujourd’hui il n’y a rien de fiable et on ne sait pas ce qui sera l’énergie prépondérante dans 10 ou 20 ans. Et cela, ça nous pose un problème : la durée de vie d’un remorqueur est d’environ une quarantaine d’années, donc, quand on le construit aujourd’hui, il faut imaginer quelle sera l’énergie dans 30 ans ou 40 ans et donc c’est un peu compliqué … Ceci dit, ça ne nous empêche pas d’avancer, on a, vous l’avez cité tout à l’heure, des remorqueurs en commande chez Damen, notamment pour le Havre, Marseille-Fos et Tanger : ce seront des remorqueurs de 80 tonnes de bollard pool  avec l’annotation IMO III, donc avec des émissions de gaz très réduites. D’ailleurs on est un petit peu en avance de phase sur la réglementation à Marseille et à Tanger puisqu’on n’est pas encore dans une zone ECA, mais on a pris le parti de devancer cela et d’avoir des bateaux plus vertueux.

Livraison des VB SURPRISE et ACHERON © Vincent Baccelli DR

 

Aymeric AVISSE : D’accord donc cette norme  IMO III, c’est ce qu’on a vu sur le Pointe de Caux récemment, ce sont des navires à faible émission avec de l’injection d’urée, donc de l’AD Blue, qui permet également une réduction des émissions, notamment Nox et Sox.

Laurent MENAGER : Exactement, c’est cela le futur proche puisque le premier remorqueur devrait être livré dans une petite année sur le port du Havre : c’est une série de six remorqueurs dont deux seront affectés au port du Havre, deux pour Fos et deux pour Tanger. Ces livraisons vont s’étaler puisque les chantiers sont bien occupés, elles vont s’étaler sur 3 ans, il s’agit d’une commande de six remorqueurs chez Damen.

Equipage VB 19 GUARDIAN le 12 septembre 2020 © AA JM DR

Aymeric AVISSE : Alors le matériel est très important dans le remorquage, mais il y a pas que cela, il y a un petit peu d’humain quand même… Aujourd’hui nous sommes à 4 personnes à bord, quatre salariés avec un gros bagage puisqu’on ne peut pas mettre des gens sans expérience : à quel niveau embauchez-vous et quel type de profil recherchez-vous ?

Laurent MENAGER : Le niveau de brevet qu’on demande est assez variable : ceci dit, si on veut donner une ligne commune directrice, on a heureusement beaucoup de candidatures,  on fait partie des armateurs qui ont de la chance, puisque le remorquage est un métier attractif et donc on n’a pas de pénurie pour le recrutement. On recrute pour les officiers au niveau C1 polyvalent, ce qui permet à la personne de commencer par exemple comme chef puis comme capitaine. Comme nous avons uniquement deux postes d’officiers, chef et capitaine, il faut un niveau  de C1 breveté, polyvalent c’est préférable. Pour l’équipage c’est un petit peu pareil on essaie d’avoir de la polyvalence et d’avoir un brevet de 750 et un capitaine 200.

Plage de manoeuvre du VB26 DEAUVILLE © Gwénaelle GUEDEZ DR

Aymeric AVISSE : Parce qu’à l’équipage on a un maître d’équipage et un maître machine

Laurent MENAGER : Exactement à l’équipage, comme on a un maître d’équipage et un maître machine, on aime bien la polyvalence parce que ça permet au personnel de bien connaître son navire et pour nous d’avoir un niveau de recrutement et d’exigence un peu supérieur. Donc voilà, quatre personnes : deux officiers, deux membres d’équipage, c’est la base sur l’ensemble de nos remorqueurs en France.

 

Aymeric AVISSE : Alors il y a des évolutions techniques mais il y a aussi des évolutions humaines, il est en train d’arriver des navires semi-automatisés automatisés voire même télé-opérés voire totalement autonomes.  Est-ce que dans le remorquage on arrive à se projeter sur ce type de navire-là ? Est-ce que cette technologie-là est suffisamment aboutie pour la voir arriver rapidement à bord ? Est-ce qu’il va y avoir peut-être même plus de monde à bord parce qu’il y a besoin de plus de technologie ? Quelle est la vision du remorqueur du futur ?

Laurent MENAGER : Je pense que cette vision de navire télé-opéré ou navire autonome, je dirais de façon générale qu’elle n’est pas encore aboutie ni mûre. Je pense que mes collègues armateurs au large ont certainement des projets, certains ont fait des avancées là-dessus mais on n’est pas encore dans quelque chose de pérenne, déjà dans un premier temps. Dans un deuxième temps, le remorquage est encore un métier particulier, on vient travailler au contact des navires dans des conditions parfois difficiles. Aujourd’hui, on a de la chance, tout va bien mais ce n’est pas toujours le cas et donc travailler avec des navires autonomes ou télé-opérés je crois que c’est un doux rêve, je pense que dans avenir proche, voire même à moyen terme, on n’y sera pas. Il y a eu, je crois, un test de fait sur un remorqueur télé-opéré au Danemark…

 

Aymeric AVISSE : Attention, il était télé-opéré mais il y avait 7 ou 8 personnes à bord, alors que nous on est 4 !

Laurent MENAGER : C’est ça il y avait 7 ou 8 personnes à bord et il n’a fait que le tour du bassin, donc voilà, je crois que notre préoccupation aujourd’hui ce n’est pas celle-là ! Vraiment pas celle-là ! Notre préoccupation première, c’est ce qu’on vient de dire sur l’environnement,  les préoccupations sur des navires autonomes ou télé-opérés, vraiment on ne se pose pas encore la question,  ce n’est pas le sujet aujourd’hui ! Je pense qu’il faut qu’on arrive à transformer nos moyens d’énergie avant de parler de cela, je crois que c’est le plus urgent !

Aymeric AVISSE : Donc une modernisation de flotte et conserver une belle expertise sur l’ensemble des métiers portuaires et extra portuaires. Merci Laurent, enchanté d’avoir pu vous rencontrer aussi au Havre par ce très beau temps.

Laurent MENAGER : Mais il fait toujours beau au Havre !

Aymeric AVISSE : Au revoir !

Laurent Ménager à Port 2000 © JM DR
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