Depuis des mois, notre Président, Aymeric Avisse, prépare fiévreusement ce rendez-vous. Mobiliser l’équipe, prévoir la logistique : Aymeric est partout. Très tôt, il nous a promis un stand aux couleurs de notre journal et, très tôt, il a imaginé et construit le studio qui va nous permettre d’interviewer des professionnels en profitant de leur présence à Bordeaux. Une douzaine d’interviews sont ainsi programmés : les rendez-vous sont pris, les journalistes JM désignés, les trames écrites et discutées avec les intervenants. Aymeric, infatigable, veille à tout avec un sens aigu de l’organisation. Les informations et les recommandations pleuvent sur nos messageries, précisant les moindres détails, et nous, les équipiers, nous nous laissons conduire avec plaisir, sûrs de l’infaillibilité du chef, ce qui est une assurance de cohésion. Le pavillon de Jeune Marine va flotter au mât d’artimon des Assises.
Cerise sur le gâteau, Aymeric a organisé sur notre stand une séance de dédicace des trois romans récemment parus aux Éditions Jeune Marine. Une initiative originale qui espère réunir les amoureux de la littérature de mer, quittant un instant la barque trop chargée de leurs soucis professionnels pour inhaler une bouffée de légèreté romanesque.
Il y a eu Lille en 2022, Nantes en 2023, et nous voici à Bordeaux en ce mois de novembre 2024. Nous : dix journalistes amateurs, futurs marins, marins repentis ou encore en activité, collaborateurs de votre revue de référence, ravis de nous retrouver pour 48 heures dans ce chaudron maritime que sont les Assises. Nos stylos chauffent. Nous allons enchaîner les conférences et les débats avec le souci constant d’en rendre compte à nos lecteurs et d’affirmer la présence de Jeune Marine, une revue qui sait être lucide, critique et constructive. Les micros vont se tendre pour capter les points de vue avisés que portent des professionnels sur les sujets abordés aux Assises ou sur l’actualité du monde maritime.
Les sujets ne manquent pas : si le thème de l’innovation a été retenu par les organisateurs, si celui de la décarbonation reste toujours présent, nul doute que l’actualité politique ne s’invite, entre le devenir de la taxe au tonnage et de l’exonération des charges patronales, conditions nécessaires pour que le concept de flotte stratégique devienne réalité, la mise en application de la loi Le Gac contre le dumping social ou les risques industriels qui pèsent sur la filière éolienne.
Les Assises de l’économie de la mer ressemblent quelque peu à un temple où les fidèles viendraient communier : femmes et hommes politiques, chefs de grandes entreprises, acteurs institutionnels s’accordent pour délivrer une parole d’optimisme qui construit un évangile collectif, et sont applaudis par les professionnels, leurs fidèles, qui oublient, ou font mine d’oublier, pendant deux jours leurs doutes, leurs soucis et leurs difficultés. Les esprits positifs souligneront la force d’un projet, l’importance de fixer des objectifs, d’esquisser une perspective, de créer une cohésion ; les esprits chagrins évoqueront les belles idées des années précédentes qui se sont échouées sur les récifs de la réalité.
Qu’à cela ne tienne : il y aura pléthore d’informations à glaner et les couloirs seront témoins du bouillonnement de rencontres, de discussions et d’échanges entre des professionnels contents de se retrouver, de nouer des contacts et de partager leurs projets. Créer un tel forum pour le monde marin est la qualité première des Assises !
Eric BLANC.