Dans les années 1920, un trafic florissant d’alcool, s’organisa vers les États-Unis et le Canada depuis Saint-Pierre-et-Miquelon (SPM)[1],[2]. Aujourd’hui, une nouvelle criminalité maritime semble se mettre en place depuis Terre-Neuve en direction de SPM. Ces nouveaux contrebandiers utiliseraient la technique d’autrefois, celle des rum-runners[3] modernisés et convertis en drug-runners.
Selon Luc Saint-Hilaire de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) qui travaille en collaboration avec la Gendarmerie nationale (Lt-Colonel Philippe Musset), il pourrait s’agir d’embarcations de trois mètres équipées de puissants moteurs ̶ voire de scooter de mer ̶ qui, au départ de la péninsule Burin déposeraient à SPM leurs livraisons de stupéfiants (marijuana, cocaïne).
Source : Radio-Canada, Philippe Grenier 10/02/2015.
[1] Jean-Pierre Andrieux (1983), La prohibition, cap sur Saint-Pierre-et-Miquelon, 184 p. Leméac Ed. Montréal. [2] Jacques Nougier (2002), Les bootleggers de Saint-Pierre, 302 p. L’Harmattan Ed. Paris. [3] Ces bateaux très rapides étaient souvent bricolés et immatriculés à Lunenbourg (Nouvelle-Ecosse). Ils se distinguaient de la Banana Fleet qui s’apparentait à des remorqueurs de haute mer.