Brèves

PGS se lance dans la collecte de déchets plastique

Suite à la baisse des cours du baril de pétrole et, à une conjoncture économique défavorable aux projets de recherches sismiques en mer, le norvégien PGS (Petroleum Geo-Services) a imaginé utiliser ses navires dans un cadre hautement différent. A l’origine, les navires « sismiques » tractent des lignes appelées « streamers » équipées de capteurs et de canon à air, sur de très grandes longueurs afin de modéliser le fond des océans et, de détecter d’éventuelles réserves de pétrole ou autres poches de gaz.

PGS a alors imaginé utiliser cette grande capacité de remorquage associée à la production d’air comprimé, pour éliminer les matières plastiques qui dérivent au gré des courants océaniques et recherche actuellement des financements pour tester le concept.

L’idée consiste à remorquer un gréement appelé « spread », composé d’un barrage flottant, d’un flexible d’air comprimé et d’une unité de traitement, amarré d’un côté au navire sismique et, de l’autre côté à un navire support (ndlr : normalement utilisé comme « chien de garde » en opérations sismiques). Les compresseurs d’air initialement utilisés pour fournir la source sismique, sont utilisés pour créer une fine couche de bulles à 50m de profondeur pour coller les débris de plastiques entre eux et, les faire remonter à la surface de la mer avant d’être collectés par l’unité de traitement, située à l’extrémité du « spread ».

Les matériaux organiques sont alors séparés des plastiques et ces derniers sont compactés dans des conteneurs. Lorsque les conteneurs sont pleins, ils sont marqués et identifiés à l’aide d’un récepteur GPS et AIS afin d’être récupérés et envoyés à terre dans un centre de traitement.

Capture d’ecran video PGS

Quatre navires de la série RAMFORM, sont actuellement désarmés et pourraient être utilisés dans ce projet à grande échelle de collecte de déchets en mer. En effet, plusieurs régions ont été identifiées à travers les océans, où des tonnes de matières plastiques se concentrent dans des zones appelées vortex.

nav sism

Outre les compresseurs d’air, les nombreux treuils normalement utilisés pour tracter les « streamers », les grandes surfaces de pont pour travailler en toute sécurité ainsi que des emménagements spacieux et confortables pour accueillir équipage et techniciens, sont autant d’atouts pour mener à bien ce type de projet novateur dans l’industrie maritime.

C’est à peu de chose près le système utilisé par les navires type BSAD (ndlr : bâtiments de soutien, d’assistance et de dépollution) opérés par la compagnie Bourbon et affectés à l’action de l’État en Mer, où un barrage flottant est remorqué par deux navires alors qu’un « skimmer » aspire le pétrole brut pour être envoyé dans des cuves de stockage, en cas de pollution majeure.

Longue vie à ce projet maritime « éco-friendly » techniquement innovant !

 

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