Le Vendredi 28 Avril dernier à Port-Joinville en Vendée, une nouvelle page de l’histoire de la desserte de l’Île d’Yeu s’est ouverte. Le nouveau caboteur mixte exploité par la compagnie Yeu-Continent, INSULA OYA III, a été baptisé en présence de Christelle Morançais (Présidente de la Région des Pays de la Loire) et de sa marraine Roselyne CONAN (ancienne propriétaire de l’établissement emblématique « A l’abri des coups de mer » sur l’île), et pourra enfin prendre son service dans le courant de la semaine et permettre au vieil INSULA OYA II de prendre une retraite bien méritée après la fête de la mer le dimanche 7 Mai où ils navigueront côte à côte.
« C’est un moment fort et inoubliable que le baptême d’un nouveau navire pour notre région, pour l’Île d’Yeu, pour ses habitants et pour tous les amoureux de ce lieu unique ! La Région et l’Etat ont investi plus de 22 millions d’euros pour concevoir un navire plus rapide, moderne, confortable, et plus écologique. L’INSULA OYA III, que nous avons le plaisir d’inaugurer aujourd’hui, est le fruit d’un travail en étroite concertation avec les parties prenantes pour concevoir un navire qui réponde au mieux aux besoins de ses utilisateurs et des Islais. Il remplacera l’INSULA OYA II, qui prendra une retraite bien méritée. Longue vie à l’Insula Oya III ! » – Christelle Morançais, présidente de la Région des Pays de la Loire.
Plus rapide, plus moderne et plus respectueux de l’environnement, l’INSULA OYA III répondra à l’évolution des besoins sur les prochaines décennies, en fret et en transport de passagers ; construit par les chantiers Pirou de Concarneau, ses lignes rappellent celles de l’INSULA OYA II :
D’une longueur de 55 m et d’une largeur de 13 m avec un tirant d’eau plus faible (2.35 m contre 2.55m pour l’INSULA OYA II) qui devrait lui permettre de faciliter le passage régulier et quotidien dans le chenal de Fromentine, zone critique de la traversée, ce nouveau navire aura une capacité fret et passagers supérieure à celle de son prédécesseur. En effet, selon les différents scénarios de chargement, il pourra transporter jusqu’à 20 conteneurs 10 pieds, 374 palettes, 15 VL max dans son garage fermé et 2 PL de 19t max sur les rampes élévatrices. 2 grues de 13t (contre 2 de 3t) permettront le chargement des cales avant et arrière. Il pourra transporter 390 passagers contre 250 actuellement, qui pourront flâner entre les salons couverts et extérieurs durant la traversée.
Galerie Photo © Benoît TRICHEREAU DRSa coque est en acier, les superstructures en aluminium. Le système « twin disc », les safrans Becker et les 2 propulseurs d’étrave (contre 1 pour l’IO2) vont accroitre la maniabilité de ce navire. La propulsion sera assurée par 2 lignes d’arbres entraînées par des moteurs Diesel Cummins QSK50 développant 1529kW, chacun répondant aux normes IMO Tiers III grâce également au traitement des échappements par injection d’urée (filtres SCR). Le système de branchement à quai « Cold-Ironing » permettra les opérations de chargement/déchargement en réduisant les nuisances sonores et environnementales.
Galerie Photo © Benoît TRICHEREAU DRSouhaitons longue vie, belle mer et bon vent à INSULA OYA III !
Caractéristiques du navire :
– Longueur : 55m (contre 50m pour l’Insula Oya II)
– Largeur : 13m (précédent : 11.90m)
– Vitesse de 15 noeuds, significativement supérieure à celle du navire actuel
– Un tirant d’eau limité de 2.35m (2,55 m sur l’IO2), pour faciliter le passage régulier et quotidien du chenal de Fromentine.
Capacités :
- 391 passagers (contre 250 actuellement) répartis en 3 salons dont 1 extérieur, avec un coin détente (machine à café et distributeurs de boissons et friandises)
- Une accessibilité PMR, avec un ascenseur pour relier les différents ponts
- Des zones passagers conçues pour faciliter les flux et limiter les temps d’embarquement
- Un port en lourd de plus de 193 t (contre 80 t)
- 15 véhicules légers (contre 12) avec un garage fermé
- 2 poids lourds de 19 tonnes sur les plateformes élévatrices (limite à 13 t sur l’IO2)
- 374 palettes (contre 290)
- 20 conteneurs 10 pieds (aucun actuellement)
- 2 grues embarquées de 13 tonnes de capacité contre 2 grues de 3 tonnes sur l’IO2.
Le choix s’est porté sur des grues embarquées plutôt qu’à quais, pour plusieurs raisons :
- L’espace très contraint des 2 sites portuaires pour des installations supplémentaires ;
- La rapidité d’utilisation liée à la meilleure visibilité de l’intérieur des cales du navire ; sur quai, pour obtenir cette visibilité, il aurait fallu des grues plus hautes et plus imposantes ;
- La rapidité d’exécution des manoeuvres qui démarrent pendant l’amarrage du navire ;
- Une réactivité plus grande pour la maintenance que si les grues étaient à quai, par les marins de la Régie.
Retrouvez toute l’histoire de « l’INSULA OYA 2, 40 ans d’histoire ogienne » par Benoît TRICHEREAU, dans nos pages :