Créées à l’initiative de l’Association pour la promotion éthique des énergies marines (APEEM) présidée par Pierre Appriou, accueillies et soutenues par la ville de La Baule et son maire Franck Louvrier, « Les Océanes La Baule » sont organisées par B-Bornemann Conseil et le site de presse energiesdelamer.eu et bénéficient également d’un soutien de la ville du Pouliguen.
Cet espace d’échange aura pour ambition de faire évoluer, hors des cadres institutionnels traditionnels, le regard porté sur les activités maritimes, littorales et portuaires. Ce sera l’occasion de mieux saisir les possibilités et les contraintes de ce nouvel espace maritime en termes socio-économiques, politiques, culturels et environnementaux et d’aboutir à des propositions nouvelles aux instances gouvernementales des deux pays.
L’enjeu est de taille. Du développement harmonieux des activités maritimes, qu’elles soient tournées vers la production d’énergie, l’amélioration des modalités du transport maritime ou le progrès des connaissances scientifiques et techniques, dépend en effet notre future sécurité énergétique et alimentaire, et la lutte contre le changement climatique. Les élus et la société civile ont, à cet égard, un rôle primordial, à condition qu’ils soient informés et qu’ils s’informent.
« Les terriens méconnaissent encore trop la mer » souligne le maire de La Baule, Franck Louvrier.
Le changement climatique pèse chaque jour davantage sur la vie des hommes et sur les économies des Etats et la mer constitue l’une des principales clés pour résoudre les enjeux majeurs de notre transition écologique et énergétique.
La France s’est ainsi fixée un objectif d’au moins 40 GW de production d’énergies en mer d’ici 2050, afin de respecter les engagements pris au niveau européen et d’assurer son indépendance énergétique
Ambition des rencontres « Les Océanes La Baule »
Le constat est sans appel : de la mer à la terre, autant d’activités et de groupes d’acteurs qui se côtoient mais se connaissent peu, voire s’ignorent entre eux, tout simplement parce que les opportunités et les lieux de rencontres sont quasiment absents, sinon de manière ponctuelle sous forme notamment de débats publics.
L’ambition de la manifestation « Les Océanes de la Baule » est d’offrir un espace de dialogue terre-mer.
Il s’agit aussi de créer les conditions favorables à son prolongement dans le temps, adapté à chaque territoire, en parallèle avec les pratiques outre-Atlantique des côtes québécoises du Canada et du nord-est des États-Unis, en allant du local vers le global et vice-versa.
Dans ce contexte, l’économie maritime doit être une opportunité de repenser et de mieux intégrer les modes de gouvernance terre-mer, en s’attachant à répondre aux questions fondamentales :
- Le premier parc éolien opérationnel français se situe au large de La Baule et concerne toute la région Saint Nazaire – La Baule et au-delà : comment fonctionne-t-il, quelle est la nouvelle donne environnementale et sociale, quel suivi est mis en œuvre, quels bénéfices apporte-t-il, comment élus et acteurs du littoral sont-ils impliqués, combien coûte l’électricité ainsi produite, quelles en sont les retombées financières ?
- Le développement des économies industrialo-portuaires est à la base des échanges mondiaux (plus de 80% des marchandises transitent par la mer sans compter la pêche), et nourrit au sens propre comme au figuré les activités terrestres. Comment s’adaptent-elles aujourd’hui aux nouvelles activités générées par la transition numérique, énergétique et écologique, quelle est leur contribution à un littoral urbain durable et intelligent, partagé entre tous les acteurs ?
- Sur le littoral, les enjeux de conservation de la biodiversité terrestre et marine dans un contexte de changement climatique face au développement de l’habitat et du tourisme génèrent de très nombreuses initiatives des élus et de la société civile. Mises en synergie, celles-ci pourraient-elles venir renforcer les projets de territoires ?
- Comment faire en sorte que les acteurs locaux (élus, acteurs économiques, société civile organisée) deviennent co-acteurs à part entière du devenir de leur territoire terre-mer et soient ainsi en mesure de s’approprier les dispositifs légaux, institutionnels, européens notamment en ce qui concerne la planification spatiale du domaine maritime ?
- De l’autre côté de l’Atlantique, dans un monde socio-économique et culturel différent, les expériences et pratiques dans tous ces domaines sont nombreuses : les partager, les comparer, ne peut être que profitable à nos deux communautés. De quelles manières sont préparés et seront mis en œuvre les projets d’implantation d’éoliennes en mer ?
Les résultats et recommandations qui émergeront de cette première édition 2023 des Océanes – La Baule permettront d’arrêter la périodicité et le contenu des prochaines rencontres.
Programme de ce premier rendez-vous :
- Le 4 septembre, la matinée sera réservée aux professionnels et consacrée à la sécurité en mer, tandis que l’après-midi sera destinée au grand public avec une conférence de Jean-Claude Ménard, Président de l’Association Loire & Vilaine, sur la restauration des habitats des algues laminaires dans l’espace côtier de La Baule et du Pouliguen et leur rôle dans la captation du carbone et la production d’oxygène
- La journée du 5 septembre sera ouverte à tous les publics et consacrée à trois rencontres spécifiques, en amont des débats publics prévus cet automne sous la présidence de Floran Augagneur pour préparer les futurs Documents stratégiques de façade (DSF) visant à planifier les activités des quatre façades maritimes de la France.Des acteurs majeurs (collectivités, professionnels, scientifiques, associations représentatives de la société civile, parlementaires) de la construction de nouveaux modes d’organisation du territoire littoral et maritime de deux des façades de l’océan Atlantique nord – France et Québec au Canada – y seront réunis.Le Grand Témoin de la journée sera Anny Cazenave membre de l’Académie des sciences, ancien rapporteur du GIEC et lauréate du Prix Vetlesen 2020.
- Le 6 septembre la journée sera réservée aux professionnels pour une visite du centre d’essais en mer de la Fondation OPEN-C au large du Croisic où sont testés la plate-forme Wavegem de Geps Techno équipée du premier électroliseur d’hydrogène en mer, SeaLhyfe, et reliée à l’éolienne flottante BW Ideol.Les premiers soutiens financiers et partenaires des rencontres « Les Océanes La Baule » sont le Cerema, l’Office français pour la biodiversité (OFB), ainsi que la ville du Pouliguen, la Fondation Open-C, Lhyfe, Geps techno, Pôle Mer Bretagne Atlantique, les régions Pays de la Loire, Nouvelle Aquitaine et Bretagne.
« Les Océanes La Baule », soutenues également par l’Institut France-Québec Maritime co-dirigé par Dominique Robert et Yves-Marie Paulet et notamment la Fondation Open-C présidée par Frédéric Moncany qui rassemble cinq centres de tests pour les énergies marines et l’hydrogène vert en France…, concernent également d’autres régions et départements de la façade atlantique, Pays de La Loire, Nouvelle Aquitaine, Bretagne… et leurs entreprises, tout en témoignant de la simultanéité des enjeux de deux des façades de l’Atlantique nord, France et Québec (Canada).
Ne manquez pas cette première édition, inscription en ligne sur
http://oceanesdelabaule.eu/inscription/