Le Seamen’s Club de Rouen a célébré le premier évènement de la saison 2023-24. Ce jeudi 19 octobre, c’est Marie-Pascale Mongaux qui est venue faire le clown ! Entre théâtre et cirque, Bijou, personnage moelleux et malicieux, a dévoilé sa vie dans une originale interview.
Spectacles, concerts, expositions… Cette année, le Foyer des Marins rouennais accueillera une quinzaine d’événements culturels. Des événements ouverts à tous, à terre comme à bord, pour un lieu unique au cœur de la ville. « Ce foyer de Rouen a l’avantage d’être situé à mi-distance de chacune des deux rives et il est près du centre-ville. » nous décrit Éric Salaun, Président du Seamen’s Club de Rouen. « [Il] est constitué d’un bâtiment qui permet d’accueillir une centaine de marins et d’une chapelle protestante. » La chapelle est aujourd’hui utilisée comme espace d’exposition. « Elle assure une présence culturelle au sein du quartier ouest, qui est l’ancien quartier portuaire de Rouen. Également, à travers cette permanence, elle permet à des marins de venir sur une plage horaire beaucoup plus grande. »
Chaque année, le Seamen’s Club accueille environ 1200 marins de passage. « Une activité en dents de scie » tempère le Président, rappelant qu’elle dépend complètement de l’activité portuaire. « On peut avoir certains soirs jusqu’à 30 marins et pendant 3 soirs n’avoir personne. » Une difficulté pour mobiliser les bénévoles, présents et actifs : « [ils] viennent pour avoir une implication, qui a du sens : lorsqu’il n’y a pas de marin, ils finissent par se lasser et s’en vont. »
Horaires d’escales, distance du poste, opérations commerciales… Il ne sera jamais possible de débarquer à chaque escale ! Mais le Foyer de Rouen a changé de stratégie : « au lieu que ce soient eux qui viennent à nous, c’est nous qui venons à eux » explique le Président. Le Seamen’s Club organise des concerts dans le cadre du Festival d’Un Bord à l’autre : un concert a lieu le matin à bord d’un navire et l’après-midi au foyer. « Si l’on arrive à jouer au sein du bateau, l’exploitation va passer parfois au deuxième plan, on va laisser les marins profiter du concert et en même temps les inviter à venir au foyer par la suite. » L’après-midi, le même concert a lieu au Foyer, à destination des autres marins en escale et des habitants. « Avec un peu de chance, les marins qui ont assisté au concert viendront également au foyer et donc on va créer une rencontre entre Rouennais et marins. »
Éric Salaun salue le soutien des partenaires du foyer. « On travaille avec Nautil’Art, des associations locales qui vont parler du monde maritime. Cela nous paraît cohérent que l’on puisse être associés à leur travail. » HaRoPa, Union Portuaire Rouennaise, Pilotage de Seine… les acteurs maritimes liés au Port de Rouen sont eux aussi très présents. Enfin, deux conventions lient le foyer à la Ville de Rouen, sur la dimension sociale et sur la dimension culturelle. « Ils nous soutiennent comme ils peuvent, parce que comme nous sommes un lieu privé, les subventions ne sont pas tout à fait les mêmes. Mais en tout cas, ils sont présents et dès que l’on présente un projet, ils sont ouverts et ils nous aident au mieux dans ce projet. »
Le foyer emploie cinq personnes dont trois chauffeurs, ainsi que plusieurs jeunes en service civique. « C’est une sacrée aide » salue Éric Salaun « parce qu’ils sont jeunes, assez réactifs sur tout ce qui est télécommunications. » Cependant, il décrit les bénévoles impliqués dans la vie du foyer et les travaux occasionnels. « Ils viennent nous aider sur différents sujets : l’entretien du bâtiment, la gestion informatique… chacun apporte ses compétences, cela nous aide vraiment beaucoup. » Le Président les décrit comme le sang même de l’association. « Sans bénévole, l’association n’existe pas : il nous faut absolument renouveler notre bureau et les membres du conseil d’administration. » Mais attirer de nouveaux membres n’est pas toujours une chose facile, surtout lorsque l’association s’adresse à un public de passage. « Puisque ce sont des marins qui viennent du monde entier, nos bénéficiaires ne peuvent pas intervenir dans le futur comme bénévoles. Une difficulté supplémentaire. »
