Jeune Marine N°272Vie de l'école

Dans les coulisses d’Au Rad’Lô

Episode 4

Deux fois par mois, retrouvez ici les nouvelles d’Au Rad’Lô, les avancées, les galères, les petites et les grandes victoires ! Rédigé par les membres de l’équipe, on vous détaille toute la préparation du projet, pour le dernier mois et demi du compte à rebours.

Ces deux dernières semaines, c’était surtout nos partiels… Mais par contre, on a eu du travail !

L’Human Adaptation Institute est un de nos partenaires et réalise des mesures concernant la mémorisation (on vous en avait parlé l’autre fois : https://jeunemarine.fr/2024/02/dans-les-coulisses-dau-radlo-3/ ). Ils nous ont proposé de partager notre recherche de participants. Et comme ils ont un réseau énorme, on a reçu plus de 220 demandes en quelques jours ! Maintenant, on trie les profils pour ne garder que ceux qui nous intéressent, en essayant de varier autant que possible.

 

© Au Rad’Lô DR

 

Jeudi, nous avons rendez-vous chez Servaux-Survitec, qui nous fournit le radeau. Ils vont l’ouvrir dans leur atelier pour vérifier son état, et nous y allons accompagnés de certains des médecins, qui vont repérer les emplacements pour leur matériels fixes (les caméras par exemple). On vous partagera bien entendu les images.

Focus sur … Les rations de survie :

Et oui, on mange quoi dans un radeau ? On va pas se mentir, c’est pas dingue.

Les rations sont composées de sorte de biscuits secs, et de pochettes d’eau. Dans la SOLAS, les règles sont assez vagues : la quantité disponible par personne, quelques conseils de rationnement, mais c’est tout.

© Au Rad’Lô DR

Pour l’eau, la SOLAS prévoit 1.5L/ personne dans un radeau (liferaft), et 3 L dans une embarcation (lifeboat). Elle n’impose rien sur la consommation, mais les recommandations sont de ne pas boire les premières 24 heures, puis de consommer environ 0.5L/jour/personne, en 3 prises. On devrait utiliser autant que possible les dispositifs de recueil des eaux de pluie, et ne surtout pas boire d’eau de mer.

Concernant la nourriture, la ration est de 10 000 kJ/ personne, quel que soit l’engin de sauvetage. Idem, la SOLAS n’impose rien, nous ne disposons que de recommandations. On ne doit pas manger si on ne dispose pas d’eau potable, les rations étant conçues pour gonfler avec l’eau. Comme l’eau, on doit éviter de consommer des rations les premières 24 heures.

© Au Rad’Lô DR

 

Pour la suite, l’organisation du rationnement doit évoluer en fonction de la situation, et de l’arrivée (ou non) des secours.

Et dans les faits ? D’après les retours de l’expérience 2022, ce n’est pas vraiment la quantité qui a posé des problèmes. Les points bloquants, d’après l’avis de (quasi) tout le monde, étaient le goût et la texture en bouche. Le côté farineux, même avec l’eau bue en même temps, en a dégoûté plus d’un… L’eau en elle-même avait un goût de plastique très prononcé, dû à son conditionnement en tout petits sachets plastique.

On garde bien à l’esprit que ce n’est que de la survie et que ce n’est pas du domaine du confort. En revanche, ça peut parfois mettre en danger les naufragés. Pendant la dernière expérience, certains participants ont vomi et ne pouvaient plus s’alimenter, dégoûtés automatiquement à l’idée de remanger des rations. Dans une situation réelle, ça pourrait poser un gros problème. C’est typiquement ce genre de choses qu’on essaie de faire remonter.

Aliénor RAMBEAU

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