Brèves

« La parole aux élus » organisée dans le cadre du débat public « La mer en débat »

L’objectif de la première rencontre – débat « La parole aux élus » organisée dans le cadre du débat public « La mer en débat », était de débattre en présence des services de l’Etat (DGEC Direction générale de l’énergie et du climat, DREAL, DIRM, DDTM …) et de l’opérateur du parc éolien du Banc de Guérande sur ce qui avait bien fonctionné lors de la phase de préparation et de l’implantation du parc éolien en mer, ce qui n’avait pas fonctionné et ce que les élus recommandent pour les futurs parcs éoliens en mer.

 

Norbert SAMAMA © DR

Accueillie par Norbert Samama, maire de la Ville du Pouliguen, membre du Conseil d’administration de l’Anel, vice-président de Cap Atlantique les représentants de l’Etat, DGEC, DIRM, DREAL Bretagne et Pays de la Loire … étaient venus en force pour présenter aux élus les cartes des zones propices de la Façade Namo qui avaient été particulièrement mal reçues lors de leur divulgation par le Préfet maritime il y a une quinzaine de jours alors qu’elles n’avaient pas bénéficié de concertation préalable.

Etienne PERROT © DR

Étienne Perrot, de la Direction générale de l’énergie et du climat, a notamment présenté les objectifs de l’État, avec une carte à horizon 2050. « En 2024, quatre parcs éoliens sont prévus, dont Saint-Brieuc d’Ailes Marines dans les prochains jours, Fécamp, … et en 2050, une trentaine de parcs au total devraient voir le jour. » Après plusieurs interventions, une fois le débat ouvert, les maires ont alors pris la parole et l’extension du parc actuel du Banc de Guérande a, en définitive, peu retenu l’attention, tant les préoccupations, étaient nombreuses pour les maires comme Jean-Pierre Blanc de Prinquiau où se trouve la station terrestre de conversion du parc de RTE, mais qui ne perçoit pas la taxe éoliennes en mer, je précise qu’il faudrait que les éoliennes soient a minima à 12 ou 15 nautiques des côtes, soit 20 à 25 km. »

La-Parole-aux-elus-22032024-15-© energiesdelamer-Aziliz-Le-Grand

Selon l’adjoint au tourisme et développement de Pornichet, Christophe Daguize, « au vu du délai d’instruction du dossier, les appels à candidature datent de 2009. Les premières éoliennes de General Electric ont été installées en 2022. Ce sont des éoliennes de première génération, donc obsolètes. S’il n’y avait pas ce temps de traitement avec un nombre de recours conséquent, on aurait pu avoir deux fois plus d’éoliennes. Quant à la participation des élus, les engagements n’ont pas été tenus », estime Christophe Daguize, représentant Jean-Claude Pelleteur, maire de Pornichet et vice-président de l’Agglo Saint-Nazaire. Les sollicitations en préalable pour contribuer à l’élaboration de la détermination des zones propices n’ont pas été faites en temps et en heure. » Les positions de Jimmy Pahun, député du Morbihan, d’Emmanuelle Dauchez, maire de Piriac-sur-Mer, des associations et des habitants sont les mêmes… les informations doivent être transparentes et l’on doit être informés sur les résultats des impacts environnementaux et paysagers …

 

Floran Augagneur © DR

Le débat public unique « La mer en débat » présidé par Floran Augagneur, vice-président de la CNDP porte sur la planification maritime et l’éolien en mer dans le cadre des documents stratégiques de Façade. Pour les quatre façade 45 GW sont prévus d’ici 2050. Décliné sur l’ensemble des façades maritimes de la France métropolitaine, il permet de prendre part à l’élaboration des décisions à venir concernant la mer et les littoraux. Le projet comporte des impacts majeurs sur l’environnement, et des enjeux d’aménagement du territoire et socio-économiques également importants. A la demande de la CNDP, une étude complémentaire a été réalisée par B-Bornemann Conseil à partir de la méthodologie d’interviews et d’analyse développée par LittOcéan – TerMer. Elle sera versée dans le rapport de la CNDP qui doit être publié en juin prochain.

Une autre question soulevée est celle du ‘mix énergétique’ qui certes se pose au niveau national en termes de sources (nucléaire, hydroélectrique, fossiles, etc.), mais que de nombreuses communes posent, elles, au niveau local. Cette approche, très généralisée, est particulièrement cruciale dans les îles, comme l’a mentionné dans son interview Philippe Le Fur, maire de l’île de Houat et vice-président de l’association des Iles du Ponant. Le mix pourrait ainsi assurer une part d’autonomie pour leurs besoins énergétiques, mais se heurte à des problèmes administratifs avec les bâtiments de France.

Chantal JOUANNO © DR

En 2023, Chantal Jouanno, la présidente de la CNDP, avait déclaré à notre partenaire média energiesdelamer.eu, avant de quitter la présidence de la CNDP, le public réclame plus de « visibilité » quant au devenir de la mer et au partage de ses usages. « Quand en 2019 nous avons fait le débat sur l’éolien en mer en Normandie – Centre Manche 1, cette question ressortait : c’est quoi le coup d’après ? A quoi va ressembler la mer à terme, et si on accepte un parc ici, que devra-t-on devoir accepter par la suite ? La CNDP avait averti qu’il fallait donner de la visibilité ». « Ce n’est pas le débat qui est conflictuel c’est le projet… et le débat peut permettre de résoudre les problèmes et permet d’identifier les sources des recours » a-t-elle ajouté.

Un compte-rendu complet est publié dans energiesdelamer.eu

 

Brigitte BORNEMANN

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