Ce jeudi s’est tenu le baptême de la promotion d’élèves officiers monovalents passerelle « Guillaume Le Testu”. Cartographe havrais qui contribua à divers ouvrages liés à la navigation, il fut également corsaire au nom de la Couronne. Enfin et surtout, Guillaume Le Testu est l’un des fondateurs de l’Ecole de cartographie de Dieppe.
François Lambert, Directeur Général de l’ENSM, a rappelé l’attache qu’il avait pour les traditions maritimes, ayant lui-même passé la ligne (cérémonie de passage de l’Équateur). C’est un aspect mis en avant de manière significative dans le contrat d’objectif de l’école. L’ENSM étant la deuxième plus ancienne école de France, chacun est attaché à ces petits moments de cohésion qui viennent renforcer l’esprit d’équipage.
Le directeur du site de l’ENSM du Havre, Guillaume de Beauregard, a cette année encore croisé sur les quais un vieux loup de mer : il rappelle l’importance des relations de compagnonnage que forme le duo de pilot-ancien. Le vieux marin lui aurait également parlé d’une bassine remplie d’un étrange breuvage, sans préciser son contenu.
Le baptême est un moment important dans la vie de marin. C’est un moment fort où les liens se renforcent ou se créent. C’est ainsi que Aurélie Lelièvre, Directrice Équipage d’Euronav et Laurent Kerléguer, Directeur Général du SHOM, sont devenus respectivement marraine et parrain de cette promotion.
Tous deux ont rappelé l’importance de la Marine Marchande dans le contexte géopolitique actuel et le rôle important que les futurs pilots vont exercer. Qu’ils devaient profiter de cette période de scolarité pour réaliser de beaux projets, de s’amuser et se forger une belle culture maritime pour leur future carrière.
Les futurs zefs (surnom des élèves : comme le vent “Zéphyr”, ils passent en coup de vent sans s’éterniser à bord) doivent avant d’embarquer sur les navires de commerce, se montrer dignes.
C’est ainsi que face à Neptune et sa compagne Amphitrite, ils ont juré d’être humbles, de renoncer à la cupidité et à la piraterie. Car c’est bien le Dieu des Mers qui décidera du sort des jeunes pilots que lui présente le Grand Mât.
Après quelques chansons, car le marin pousse toujours la chansonnette (ici accompagnée à la guitare), la quarantaine de pilots s’est dirigée vers l’entrée de l’ENSM pour relier leurs manilles à une aussière qui les unit tous. Ce n’est qu’après avoir côtoyé leur futur environnement de travail liquide, qu’ils ont pu s’astreindre, à porter ce lourd fardeau de métal qui pesait sur leur cou. Bientôt cela sera le poids des responsabilités de chef de quart qui pèsera sur leurs épaules.
Souhaitons-leur, comme c’est la coutume : bon vent, bonne mer !
La prochaine étape pour eux dans leur vie de MarMar : leur première nuit de l’Hydro, ce soir au stade Océane.
Ils reste encore quelques places : à retrouver ici !
Nicolas Villaume