Bouclant sa première tournée du Nord-européen sur le service AE7 reliant l’Asie et l’Europe , l’Ane Maersk a fait une escale inaugurale de 48 heures au quai du Havre, du 6 au 8 avril 2024.
Construit au chantier naval HD Hyundai Heavy Industries à Ulsan, en Corée du Sud, il a été baptisé en l’honneur d’Ane Mærsk Mc-Kinney Uggla, présidente de la Fondation A.P. Moller et d’A.P. Moller Holding, fin janvier 2024. Premier d’une série de 18 PC au méthanol ( 12 d’une capacité de 16 000 evp et 6 de 17 000 evp, livrés en 2024 et 2025) il est équipé d’un moteur à double carburant, pouvant fonctionner au méthanol vert.
« Cette série de navires aura un impact transformateur sur notre ambition de progresser dans le cadre de nos ambitions climatiques de premier plan« , a déclaré Vincent Clerc, directeur général d’A.P. Moller-Maersk. « Il s’agit d’une preuve visuelle et opérationnelle de notre engagement en faveur d’une industrie plus durable« .
La conception de l’Ane Maersk est particulière, avec les emménagements à l’avant, la réduction de la plage arrière qui accueille la cheminée sur bâbord, ce qui, selon Maersk, permet d’augmenter la capacité de transport de conteneurs et d’améliorer l’efficacité portuaire ( Sic !!!). Pas sûr que les marins aient été associés à l’élaboration de cette série de PC . La vision vers l’arrière n’est possible qu’en ouvrant les sabords d’ailerons, et il est donc difficile de suivre un alignement par l’arrière. Idem vers l’avant, car la position sur l’étrave du navire prive d’un référentiel visuel particulièrement utile lors des croisements. L’équipage doit s’en remettre aux aides de positionnement et de navigation, et apprendre à assurer une veille visuelle via une batterie de caméras pour tenter d’appréhender l’environnement du navire.
Quant aux préoccupations du confort des marins, elles arrivent bien loin dans le cahier des charges !!! Quid du confort dans une mer forte avec les deux ancres qui tapent dans les écubiers?
Caractéristiques:
©JVD
