À la uneJeune Marine N°265Vie à bord

Rencontre : Alexandre CRISA, élève chez MARFRET, nous parle de sa navigation

MARFRET est un acteur français incontournable dans le secteur du conteneur : armateur historique basé à Marseille nous l’avions redécouvert dans notre premier volet de notre série « Connaissez-vous vraiment les armements français ? ».

Parler c’est bien, le vivre c’est mieux ! Nous avons eu le plaisir de rencontrer Alexandre CRISA, élève qui a déjà réalisé 3 embarquements au sein de cet armement et qui nous fait part de son expérience :

 

Aymeric AVISSE : Bonjour Alexandre, tu es fraîchement débarqué de ton stage d’élève d’été et  tu viens de rentrer en 4e année dans le cycle polyvalent à l’ENSM du Havre. De quelle promotion es-tu et quel est ton parcours ?

 

Alexandre CRISAT © Alexandre CRISAT DR
Alexandre CRISA © Alexandre CRISA DR

Alexandre CRISA : Je suis entré à l’école après un bac scientifique en septembre 2019. C’était un choix de longue date, datant du début de mes années au collège. Passant mes vacances chaque année à Saint-Malo, j’ai découvert ce domaine que je ne connaissais pas du tout, vivant loin de la mer, à Avignon. En me renseignant sur Internet et au travers de reportages, j’ai découvert ce monde passionnant pour lequel j’ai eu un coup de cœur. J’ai passé le concours lors de mon année de terminale, l’école ayant à ce moment-là encore une admission sur concours. Je l’ai obtenu du premier coup, ce qui m’a permis d’intégrer l’école dès la sortie du lycée. 

 

Aymeric AVISSE : Dans votre cursus d’élève vous devez toujours naviguer entre les années à l’école, quelle navigation as-tu pu expérimenter ?

Alexandre CRISA : Effectivement, nous pouvons embarquer chaque année lors de nos études pour apprendre le métier et mettre en pratique les connaissances acquises à l’école. J’ai donc effectué un total de quatre embarquements dans le cadre de mes études.

J’ai embarqué pour la première fois en août 2020 chez MARFRET, là où j’ai effectué tous mes temps d’élève, en commençant par le DOUCE FRANCE lors de mes trois premiers embarquements, porte-conteneurs sorti de chantier en janvier 2020 puis sur le MARFRET MARAJO lors de mon dernier embarquement; porte-conteneurs datant de 2008. 

Les deux navires sur lesquels j’ai embarqué font des lignes totalement différentes ce qui est très intéressant lorsqu’on est élève. D’un côté, on a la ligne du Douce France qui est du long cours, où on va d’Europe en Amérique du Sud, sur une rotation de 42 jours, et de l’autre côté la ligne du MARFRET MARAJO, qui effectue une ligne  dune semaine, faisant du cabotage entre le Panama et trois ports en Colombie.

Sur les deux lignes, on retrouve un contraste assez important entre les ports. On va passer de ports équipés de portiques, d’autres équipés de grues mobiles, et certains ports qui n’ont pas d’équipement et dans lesquels nous utilisons les grues du navire. Sur la ligne du MARAJO, on retrouve même un port où nous effectuons les opérations commerciales au mouillage, avec les grues du navire, sur des barges.

MARFRET MARAJO en escale © Quentin NEDEAU DR
MARFRET MARAJO en escale © Quentin NEDEAU DR

Aymeric AVISSE : Effectivement MARFRET propose d’embarquer sur des navires à « taille humaine »  comme la compagnie se définit, est-ce un ressenti partagé lors de tes embarquements ?

Alexandre CRISA : Absolument, on s’en rend compte très vite quand on rejoint la compagnie. 

Sur seulement quatre embarquements, j’ai déjà rencontré une grande partie des navigants français et ai été en relation avec l’armement qui connaît déjà mon nom, celui des navires sur lesquels j’ai navigué. On sent qu’on nest pas un numéro.

Les officiers français sont des équipes fidélisées qu’on retrouve très rapidement d’un embarquement à l’autre. C’est d’ailleurs très valorisant lorsqu’on est élève parce qu’ils connaissent notre avancée dans l’apprentissage et cela permet de prendre rapidement des tâches de plus en plus intéressantes et proches du métier d’officier. Pour ma part, le second capitaine qui m’a accueilli lors de mon premier embarquement était mon commandant à mon dernier embarquement par exemple. Ça permet d’avoir une relation assez proche avec notre chef et ça permet de se sentir très rapidement en confort sur un bateau. De même, lors de mes trois premiers embarquements, j’ai eu plusieurs fois le même commandant et deux fois un lieutenant qui est devenu mon second. On se retrouve vite et c’est très sympa de retrouver nos collègues !

 

Aymeric AVISSE : Les temps de navigation sont très similaires à tous les embarquements au conteneur sous pavillon français, le temps n’est pas trop long ?

Alexandre CRISA : C’est un rythme particulier puisqu’on embarque en effet pour de longues périodes. Cependant, à bord, on trouve une équipe avec qui on va travailler pendant plusieurs mois. On retrouve toujours une équipe avec des personnes ou l’on s’entend très bien et c’est plaisant de travailler dans ces conditions. Au final, le temps passe assez vite dès qu’on fait un travail qui nous plait, entouré d’un équipage sympathique avec qui on peut discuter d’autre chose que du travail, le soir au carré. De plus, le travail à bord implique beaucoup de choses différentes, ce qui empêche d’avoir une routine et qui permet d’apprendre, même en tant que lieutenant de nombreuses choses.

MARFRET MARAJO © Quentin NEDEAU DR
MARFRET MARAJO © Quentin NEDEAU DR

 

Aymeric AVISSE : Après un tel engouement pour cet armement te vois-tu effectuer tes embarquements d’officier au conteneur ? Peut-être voudrais-tu évoluer sur des navires plus importants ?

Alexandre CRISA : Oui, c’est même en projet. La taille du navire m’importe peu à vrai dire, cependant l’exploitation du conteneur est quelque chose qui me plaît vraiment, on apprend beaucoup et on a de multiples situations qui permettent de ne pas rentrer dans une routine. C’est très intéressant, de plus on se sent utile à l’idée de transporter des marchandises qui serviront à des personnes derrière.

La navigation sur les porte-conteneurs implique (en général) des navigations long-courrier, et quand on est jeune, c’est super.

 

Aymeric AVISSE : MARFRET  embarque certes des élèves mais embauche également des officiers à tout niveau de qualification et propose même des évolutions à terre : te vois-tu évoluer voir faire carrière chez MARFRET ?

Alexandre CRISA : Mes embarquements chez MARFRET m’ont, dès le premier, donné un coup de cœur envers cette compagnie. Je n’ai pas cherché à aller ailleurs pendant mes temps d’élève et je compte continuer chez eux pour compléter mes temps d’élève et naviguer ensuite en tant que lieutenant. J’ai eu un réel coup de cœur pour cette compagnie et ses navigants et je compte continuer avec eux pour les années à venir. 

Pour une personne entrant à l’hydro et voulant évoluer rapidement et sur des navires intéressants, je ne pourrais que leur recommander MARFRET.

Aymeric AVISSE : Merci Alexandre, nous ne sommes pas sans nous revoir, nous te souhaitons une très bonne année scolaire et très bons futurs embarquements d’officier !

 

Si vous souhaitez vous positionner et découvrir ce très bel armement, contactez Charles GAUTHIER, Crew Manager de MARFRET.

A bientôt !

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